Dans les sciences sociales, économiques et politiques, le paradigme dominant est celui du choix rationnel. Ces théories sont attractives à plusieurs égards. Elle se fondent sur des approches mathématiques et computationnelles.
L’idée centrale de ces théories est que les êtres humains sont capables de choix rationnels et que le choix rationnel est conforme au bien. Nous ne tirons aucun bénéfice de nos défaillances occasionnelles par rapport à la rationalité comme les mauvais raisonnements, l’illusion perceptive, la duperie de soi, une réaction excessive ou la faiblesse de la volonté.
Une telle approche rationaliste semble toutefois remise en cause par les découvertes des nouvelles disciplines scientifiques telles que la psychanalyse, l’éthologie et la neurologie.
Ces théories mettent en avant l’influence considérable des facteurs psycho-somatiques tels que les sensations, les perceptions, les émotions ou même les pulsions, dans la plupart des choix que nous faisons. Plus encore, elles montrent le bénéfice qu’il y aurait à faire des choix non motivés par la raison dans certaines situations. De telles théories disposent de nombreux succès prédictifs en termes d’expériences. Elles constituent un défi à la raison et questionnent notre capacité que l’on croyait acquise à faire des choix rationnels.